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lundi 30 novembre 2009

BREST : Nous, collectif brestois « en marche contre l’injustice sociale »,…

BREST - La marche des précaires et chômeurs se poursuit.

La marche des précaires et chômeurs se poursuit.

Nous vous donnons rendez-vous demain LUNDI 30 Novembre matin à 8h à la mairie pour porter au maire nos revendications. Nous ferons un point sur les suites de notre mouvement et préparer notre levée de camp.

Par ailleurs, nous vous donnons rendez-vous demain soir à 18h Place Guérin (repas sur place) pour s’organiser à l’occasion de la venue de Mme Parrisot et Mr Fillon.

A demain.

et si vous ne savez pas où dormir, venez à la mairie ce soir

"Réseau des Luttes à Brest" reseaudesluttes.brest@gmail.com

marches2009@googlegroups.com
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OCCUPE !

Lettre du collectif :

Collectif brestois « en marche contre l’injustice sociale » Hall d’honneur
Mairie de Brest

François CUILLANDRE
Maire de Brest
Hôtel de ville

Cher voisin,

Nous, collectif brestois « en marche contre l’injustice sociale »,
nous, travailleurs-pauvres, chômeurs, handicapés, retraités, étudiants,
sans-logis…, et tous les exclus, en réponse à vos propos tenus dans la
presse le vendredi 27 novembre 2009, nous tenons à vous préciser ce qui
suit :

Nous sommes un collectif d’individus, chacun y a sa place. Nous ne
ressentons nullement le besoin d’élire un représentant, de nommer un
leader, et nous résisterons à toute pression à aller dans ce sens. Nos
statuts sociaux, nos parcours professionnels, nos opinions diverses ne
peuvent être résumées dans un discours réducteur, celui d’un
porte-parole ou d’une délégation.

Monsieur le Maire, vous nous conviez à quitter votre mairie : « Il faut
que l’Hôtel de Ville reprenne son rythme normal » dites-vous. Nous vous
répondons que c’est la Cité qui doit reprendre un rythme normal par une
vie digne de ce nom, et non plus une survie. Assumez-vous, Monsieur le
Maire, la précarité dans votre ville ? Y compris au sein des services
municipaux, la galère s’étend tout autour de la rade de Brest. Vous
dites également: « Mais les problèmes globaux qu’ils soulèvent relèvent
de la politique nationale ». Faut-il vous rappeler, Monsieur le Maire,
que vous avez été député à l’Assemblée Nationale de 1997 à 2002 ?

Notre présence dans le Hall d’honneur de la Mairie face au marché de
Noël vous gênerait-elle ? Seriez-vous plus préoccupé par l’épaisseur du
porte-feuille des commerçants de l’association « Vitrine de Brest » que
par le faible relief du porte-monnaie de vos administrés ? Seriez-vous
plus préoccupé par la visite du chef du gouvernement que par la
proximité de celles et ceux qui subissent ses décisions au quotidien.
Cette visite n’est-elle pas l’opportunité de mettre en avant nos
revendications ? Ne serait-ce pas là votre devoir de premier magistrat
de la ville et de porte-parole de la population ?

Nous n’occupons pas la Mairie pour le plaisir d’occuper. Nous sommes
dans la maison des citoyens pour exprimer un ras-le-bol dont nous
aimerions vous voir conscient. Nous aussi nous attendions «
l’intelligence humaine » : il nous a fallu cinq jours d’occupation
précaire pour éveiller votre sensibilité. Les chômeurs et précaires ne
manquent pas d’intelligence ni de ressources humaines, tout ce qui leur
manque, ce sont les moyens de vivre décemment.
Nous exprimons ici le désir de débattre avec les trois députés de la
région brestoise. Sauriez-vous organiser cette rencontre ? Voudriez-vous
y participer ?

« Pourquoi ne vont-ils pas occuper la Sous-Préfecture ? » demandez-vous
dans la presse. Vous voudriez donc nous voir dialoguer avec les
représentants de l’État sans-même vous être exprimé sur le fond de nos
revendications ? Nous, nous voudrions d’abord voir évoluer les
consciences, et nous sommes ici pour favoriser et éveiller l’expression
de nos semblables.

« Je n’ai pas pour habitude de répondre aux convocations » dites-vous
aussi. Nous vous faisons remarquer que nous ne vous avons pas convoqué,
mais invité à dialoguer et partager un repas. Mais vous, vous vous êtes
invité avec votre majorité municipale en plein milieu de notre assemblée
générale sans réelle volonté de dialogue, juste pour nous demander de
quitter les lieux !

Dans l’attente de votre réponse, nous espérons que vous tiendrez compte
de nos demandes exprimées ici, et que vous agirez en conséquence.

Si vous trouvez toujours « ridicule » notre proposition de partager
notre repas, sachez que le ridicule ne tue pas et que notre invitation
tient toujours.
Ainsi vous verriez que notre mouvement n’a rien d’une « appropriation
privée de locaux publics par un petit groupe » mais que, tout au
contraire, il est ouvert à la rencontre et est le fruit du croisement de
destinées personnelles ayant juste en commun le goût du collectif.

Le collectif brestois « en marche contre l’injustice sociale »

P.S. : Vous voir soutenir et partager nos revendications, quel bien joli
cadeau de Noël cela nous ferait !

Paris RP : soyons actif partout !




















Lyon : Départ rythmé des marches

Ce samedi avait lieu un concert pour les marches contre la précarité, le chômage et les licenciements. Pour plus d'infos sur les prochaines initiatives :
Contactez le collectif lesmarches2009@yahoo.fr
Deux sites locaux : http://lesmarches2009.over-blog.org et onvaulxmieuxqueca.ouvaton.org

Lundi 30 novembre : Grève cheminots. Rassemblement 7h devant le parvis de la Part-Dieu
pour rejoindre Gare Perrache
Mardi 1er décembre : Rencontre avec les Renault Trucks. RDV 11h au CE, Av Pierre Cot. Bus
94 depuis la Gare de Vénissieux : arrêt Berliet Porte C
Mercredi 2 décembre : Rallye contre la précarité de l'Emploi. Rendez-vous à 9h devant l'Hôtel
de Ville de Vaux en Velin, Place de la Nation.
Jeudi 3 décembre : RDV 13h à la gare de St Fons pour rejoindre le plateau des Minguettes.
Accueil Mairie 16h30. Soirée Maison des Fêtes et des Familles, 20 Av de la Division Leclerc, Tram T4
arrêt Vénissy 21h30 : Concert de Rock Malik
Vendredi 4 décembre : à partir de 18h30 au cinéma " LES AMPHIS", rue Pierre COT (bus C3, La
Grappinière):
- projection extraits vidéo des "Marches" antérieures et du "Mouvement des Chômeurs" à Marseille
- rencontre-débat avec les marcheurs et les salariés de boîtes locales en lutte
Manifestation samedi 5 décembre
Départ à 10 h Mas du Taureau à Vaulx en Velin ou
14 h derrière L’Hotel de Ville de Villeurbanne

Rennes : occupation de la mairie

OCCUPE !

Occupation de la mairie de Rennes par les chômeurs et précaires

Le mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes occupe la mairie de Rennes depuis ce matin.

Dès 10h une quarantaine de chômeurs et précaires a occupé un pôle emploi pour dénoncer la délation pratiquée par les pôle emploi avec la mise en place de "la lampe bleue". Devant le nombre conséquent de personnes, la direction de l'agence a annulé les rendez vous et empêché l'accueil des chômeurs.

A la suite de cette action nous nous sommes dirigés vers la mairie pour l'occuper et nous nous sommes installés dans le hall de la mairie, façade gauche.

Comme le mouvement brestois, nous comptons y rester. Nous appelons le maximum de personnes à nous rejoindre et à occuper les bâtiments publics et mairies de toutes les villes de France. Nous risquons d'être expulsés à 18 heures, venez nombreux.

MCPL Rennes

Morlaix (29). La mairie occupée par le comité de chômeurs

OCCUPE !




Au fil de l'info Morlaix

12:56 - dimanche 29 novembre 2009



Précarité : la mairie de Morlaix toujours occupée en vue de la marche régionale

Depuis vendredi, la mairie de Morlaix est occupée nuit et jour par une vingtaine de chômeurs et précaires. Vu la mobilisation qui reste confidentielle, ce ne pouvait pas être un coup de force. Plutôt un coup de gueule ou un cri d’alarme. « On remercie les Brestois de nous avoir poussé à agir sur Morlaix » indiquait Gilles Guéguen, membre du comité, lors de la première assemblée générale du mouvement. Sur la vingtaine de participants, une dizaine s’est relayée pour passer la nuit au sein de la mairie, avec l’accord de la municipalité pourtant réticente au départ. Personnel et adjoints ont fait une rotation 24h/24 pour assurer la sécurité des locaux en lien avec la police.

À différents moments, des dizaines de personnes sont venues apporter leur soutien. « Des commerçants du marché ont même offert des légumes ». Et une odeur inhabituelle de choux a envahi l’espace public, qui du reste, a été respecté. « Toutes les familles sont touchées, on vous comprend » lançait cette passante aux distributeurs de tracts à l’heure du marché samedi matin. D’une manière générale, le public s’est montré bienveillant.

Au fil du week-end, les problématiques ont fini par se focaliser sur les personnes les plus en difficulté. L’histoire de la ville avec le déplacement de l’Espace accueil de la rue de Brest située au centre, vers la zone de La Boissière sur les hauteurs de la ville, n’est toujours pas digérée. Pas plus que les grilles qui interdisent désormais l’accès des marginaux à un espace public dans cette même rue de Brest.

Lancé au niveau national, le mouvement s’inscrit dans le cadre de revendications plus directement liées à l’emploi. Le droit à un travail et à un revenu décents en font partie. Il est beaucoup question aussi des « pressions faites aux chômeurs à travers les radiations ». L’action de Morlaix, toute confidentielle soit-elle, s’inscrit dans le cadre de la constitution d’un réseau régional. « Le 5 décembre, les collectifs constitués au niveau des villes convergeront vers Rennes à l’occasion de la marche organisée contre le chômage, la précarité et les licenciements ». Ce dimanche à 16 h, une dernière assemblée générale décidera de la suite à donner à l’occupation de la mairie que les « renforts » brestois ont quittée ce matin.


http://www.letelegramme.com/fil_region/fil_bretagne/morlaix-29-la-mairie-occupee-par-le-comite-de-chomeurs-27-11-2009-674438.php

Morlaix (29). La mairie occupée par le comité de chômeurs

27 novembre 2009 à 18h51 - Réagir à cet article

Depuis 17h, le comité de chômeurs et solidaires occupe la mairie de Morlaix. Une vingtaine de personnes protestent ainsi contre «l'injustice sociale banalisée et généralisée». D'autres actions de ce type ont également lieu à Lannion, Rennes et Quimper. Ce mouvement s'inscrit dans le cadre des marches régionales qui ont lieu un peu partout en France depuis le 20novembre et jusqu'au 5décembre. Des marches organisées pour protester contre le chômage, les licenciements et les précarités.



http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Le-comite-de-chomeurs-et-solidaires-occupe-la-mairie-de-Morlaix_-1170341_actu.Htm


AU FIL DE L'INFO

18:28 - vendredi 27 novembre 2009




Le comité de chômeurs et solidaires occupe la mairie de Morlaix


Ils sont une vingtaine à avoir investi le hall de la mairie pour y porter leurs revendications. Le comité de chômeurs et solidaires MNCP, rejoint par des militants de Brest et des membres de partis de gauche, se disent «prêts à passer la nuit» dans le bâtiment. «Un lieu public qui appartient à tout le monde.» Ils indiquent vouloir ainsi exprimer leur «colère face à l'injustice sociale banalisée et généralisée». Les revendications, portant sur la précarité, sont les mêmes que celles exprimées à Brest, où une action similaire a lieu depuis vendredi dernier. D'autres mouvements se sont déclenchés à Lannion, Rennes et Quimper.

A Morlaix, les militants ont rencontré John Enot, directeur général des services, qui pour l'heure n'entend pas laisser l'action se prolonger au-delà des horaires d'ouverture au public. Pour «une question de droit et de méthode». L'action s'inscrit dans le cadre des marches régionales qui ont lieu un peu partout en France ,depuis le 20 novembre (jusqu'au 5 décembre). Une distribution de tracts sur le marché est prévue samedi matin.


mercredi 4 novembre 2009

réunion du collectif Loire-sud vendredi 6 novembre

Marches contre le chômage, les licenciements et la précarité : prochaine réunion du collectif Loire-sud vendredi 6 novembre


Des marches contre le chômage, les licenciements et la précarité auront lieu un peu partout en France du 20 novembre au 5 décembre 2009. Une marche partira d’Auvergne et passera par l’Ondaine, Saint-Etienne et le Giers, avant de rejoindre Lyon où plusieurs initiatives convergeront le 5 décembre.

Une première rencontre unitaire pour préparer ces marches a eu lieu à Saint-Etienne mercredi 28 octobre. Il a été décidé de créer un Collectif Loire-sud des marches contre le chômage, les licenciements et la précarité.*

La prochaine réunion du collectif aura lieu vendredi 6 novembre à 18 h 00 à la Bourse du travail de St-Etienne (salle 102). Elle est ouverte à tou-te-s (organisations syndicales, politiques, associatives, individus intéressées…), et le collectif espère une participation large à cette réunion, qui décidera concrètement des initiatives à mettre en œuvre.

Le Collectif Loire-sud des marches contre le chômage, les licenciements et la précarité

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Pour contacter le collectif : collectifmarches42sud@laposte.net - 06 98 56 89 06

Site national des marches : http://www.pourdesdroitsnouveaux.org

* Le Collectif Loire-sud des marches contre le chômage, les licenciements et la précarité, en voie de constitution et largement ouvert, regroupe à ce jour : SUD chômeurs et précaires 42, FO Métallurgie St-Etienne, Capagauche ! St-Etienne Loire-sud, Parti de Gauche Loire, NPA St-Etienne, Solidaires Loire, et des personnes à titre individuel. D’autres structures ont demandé un délai pour décider de leur inscription dans ce collectif ; d’autres ne pouvaient être présentes mais ont demandé à être informées.

30 oct : action pôle emploi alençon



28 oct : action pôle emploi lyon

Décontamination grippe P (Précarité) : photos et tract de l’action à Lyon le 28 octobre

Publié mercredi 28 octobre 2009

Action de mise en quarantaine anti Grippe Précaire
Empêchons la propagation de la plus pernicieuse des pandémies : la précarisation
STOP au virus de la GRIPPE P (Précaire) !

Voir aussi un article de rebellyon.info sur les marches contre les précarités : Notre précarité, c’est leurs profits !

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ATTENTION DANGER...

3 juin 2009 – Pour 2009, le BIT avait notifié officiellement une augmentation de 200 millions de cas d’infection par le virus de la précarité (grippe P), dont 1 million en France. Une phase d’alerte est actuellement en vigueur contre cette pandémie de précarité et de chômage. L’OMS recommande la plus grande vigilance, car le taux de morbidité est proportionnel à l’inégalité des richesses. Comment se protéger contre la Grippe Précaire (dite Grippe P) ? N’attendez rien des institutions, elles sont déjà dépassées. Ne comptez pas sur le RSA, ce placebo va multiplier les miettes d’emploi avec travail obligatoire et n’est même pas disponible pour les moins de 25 ans. Seuls ceux qui ont déjà travaillé 2 ans pourraient, peut-être, y avoir accès, autant dire qu’il leur faudra pour cela être très fidèles aux emplois à temps partiel et au SMIC horaire chez Carrouf, Mac Do et les autres. Prenez soin de bien vous couvrir le nez et la bouche, une cagoule fait l’affaire.

Rejoignez les collectifs de personnes souffrant des mêmes maux, car seuls les remèdes fabriqués par les premiers concernés semblent à même de vaincre la pandémie.

Les actions anti Grippe P en vidéo

Face à l’urgence sociale, et dans le cadre de la préparation des marches régionales contre les précarités, de nouvelles interventions sanitaires de mise en quarantaine anti Grippe P s’imposent ! Vêtus de combinaisons blanches, la bouche recouverte d’un masque sanitaire, nous nous introduirons dans un lieu de propagation de la Grippe P. Nous dégainerons des rouleaux de scotch de sécurité et procéderons à une sécurisation des lieux, des personnes et du matériel : ordinateurs, guichet, téléphones, bornes libre-service, panneaux d’information.

Mettons en quarantaine les organismes publics et privés qui précarisent.

Contact : lesmarches2009(aorbase)yahoo.fr

Cette action est à l’initiative du collectif Droits Nouveaux, qui organise avec les associations de lutte contre le chômage et la précarité et d’autres structures collectives des marches régionales contre le chômage, les précarités et les licenciements (départ le 20 novembre) aboutissant en manifestation le 5 décembre.

Pour tout renseignement complémentaire (lieux, horaires, actions en journée) http://lesmarches2009.over-blog.org

Ces marches sont appelées nationalement par :

AC !, APEIS, CGT-Privés d’emploi, MNCP, APNEE-Actuchômage, ATTAC, ATTAC-Campus, CGT et CFDT Caterpillar, CGT Tyco, CGT-UL Grésivaudan-Isère, Coordination Sans-Papiers 93, Collectif National pour les Droits des Femmes, Coordination des Intermittents et Précaires Ile de France, DAL, Droits devant !, Fondation Copernic, Front syndical de classe, FSU, CNT-ANPE, FSU-SNU-TEFI-Pôle Emploi, SUD Emploi, Jeudi Noir, Marches Européennes, Mouvement des Quartiers pour la Justice Sociale, No Vox, Réseau féministe Ruptures, Union Syndicale Solidaires, Sauvons l’Université, Stop Précarité…Avec le soutien des Alternatifs, Alternative Libertaire, l’Appel et la Pioche, Fédération pour une alternative sociale et écologique, les Jeunes Laïcs Solidaires, MJS, NPA, Parti de Gauche, PCF, les Verts,

et localement à Lyon par le Collectif des Privés d’emploi et Précaires de Vaulx en Velin, SUD Chômeurs Précaires St Etienne, USPAOC-CGT, CGA Lyon, Gauche Unitaire Lyon, Union départementale des syndicats CNT du Rhône

Contact : lesmarches2009@yahoo.fr

  • Tract Grippe précaire

28 oct : action pôle emploi Paris / Montreuil

Deux Pôle emploi occupés, ça ne va pas. À trois, bloquez moi tout ça ! (Paris)

Contre l’atomisation concurrentielle et le gouvernement par la peur, nous voulons construire de nouvelles solidarités.

Des journées d’action coordonnées ont lieu en ce moment dans plusieurs villes. A Lyon, des chômeurs et précaires ont mis en quarantaine un Pôle emploi contre la grippe précaire.

À Rennes ("39 49" Attention ça va couper !) et Marseille, d’autres actions ont lieu le 29 octobre.

Demain on continue.

Désarmons Policemploi !

À Paris, ce mercredi 28 octobre, nous étions une trentaine - à l’appel du Collectif Droits Nouveaux dont la CIP-IDF, AC !, l’Appel et la Pioche - à nous balader de Pôle emploi en Pôle emploi pour discuter avec les allocataires et les agents (1), pour exiger la suppression du 39 49, des radiations et du suivi mensuel obligatoire.

Nous avons donc occupé successivement deux agences dans le 19e, rue du Maroc et Laumière (75 av jean Jaurès). Discussions avec des allocataires qui majoritairement avaient des embrouilles avec Pôle Emploi.

Longues, trop longues discussions avec des cadres du Pôle qui débitent leur discours humanistes - Bouygues France 2, justifiant le contrôle au nom de l’accompagnement rapproché et le flicage des sans-papiers au nom de la lutte contre la fraude.

Avons débranché leur machine infra-hyper-ultra-violette pour la vérification des papiers.

Nous avons obtenu un engagement écrit (2) de la sous-directrice adjointe de Pôle Emploi Paris, venue sur les lieux, garantissant la mise en place des panneaux d’affichage destinés aux infos des collectifs de précaires et chômeurs en lutte. Nous avons mis la pression sur la directrice de Laumière pour qu’elle réponde au plus vite et favorablement à la demande de dispense de recherche d’emploi d’un chômeur de plus de 58 ans (au vu du droit, si les plus de 58 ans en font la demande, ils ont la possibilité d’être dispensé du suivi mensuel, mais dans les faits il semble que le Pôle emploi les contraigne tout d’abord à répondre au suivi mensuel pour ensuite évaluer la nécessité de dispense).

De nombreux agents du Pôle se montrent discrètement favorables à notre action mais semblent plutôt mal à l’aise à l’idée de manifester leur soutien : l’un d’eux nous fait comprendre à travers une vitre « Je suis avec vous ».

Après rue du Maroc et Laumière, toujours suivis par les ploucs des RG, nous arrivons au Pôle Emploi Darius Milhaud. Rideaux baissés malgré de nombreux allocataires avec des gros problèmes qui poireautent dans l’allée devant la porte fermée. Discussions et fraternisations à l’extérieur.

L’un des allocataires n’arrive pas faire ouvrir ses droits depuis des semaines, un autre vient contester le fait qu’on lui ait imposé une prestation « Trajectoire », nouveau type de flicage dont le marché a été dévolu à des opérateurs privés, avec suivi renforcé - jusqu’à trois rdv par semaines - sans aucun rapport avec la formation qu’il désire effectuer.

Puis la tournée se termine à Montreuil où une action récente avait permis le réexamen immédiat et favorable des droits de plusieurs chômeurs et intermittents. Mais aujourd’hui, là aussi, les 3 agences de la ville ont été fermées. Et à nouveau s’en suivent des discussions avec les allocataires bloqués par Pôle Emploi dans la rue.

La prochaine fois à 50, un peu mobiles on bloquera toute la région !

Nous appelons tous les chômeurs, intermittents et précaires à rejoindre les collectifs existants et à en former de nouveaux afin de se mobiliser dès maintenant et lors des Marches de fin novembre contre le chômage, les précarités et les licenciements qui se préparent partout en France, ainsi que lors de la manifestation nationale du 5 décembre.


(1) Voir la Lettre ouverte de quelques précaires aux conseillers de Pôle Emploi

(2) Par écrit : "Je soussignée Dominique DELAITE, directrice adjointe, Pôle emploi Paris, m’engage à ce mettre en place les panneaux réservés aux comités de chômeurs dans chaque site de Pôle emploi sur Paris afin de permettre l’affichage des informations de ces dits comités de chômeurs, précaires, intermittents."

« Je sais que les panneaux d’affichage sont obligatoires, mais à ma grande surprise il n’y en a pas ! » dixit la directrice adjointe Pôle emploi Paris, oralement.

8 oct : action pôle emploi caen

A l’appel de l’association AC 14 (Agir contre le chômage) et du syndicat SPC (Solidaires-Précaires-Chômeurs), plus de 60 personnes se sont rassemblées et ont occupé le pôle emploi (rebaptisé pour l’occasion Police emploi), rue Fred Scamaroni à Caen, dès 10 heure.

Des usagers victimes du chômage et de la précarité, soutenus par des militants de AC, SPC, SUD Protection-sociale, FSE, CLIC, FASE et NPA, ont pris la parole et exposer les conditions bureaucratiques et méprisantes qui leurs sont réservées.
Nous avons exigé la résolution, dans la journée, de trois situations ubuesques, incontestables, en imposant un rapport de force déterminé.
1° situation.
Un demandeur d’emploi, menacé de radiation, pour avoir cherché, et trouvé un emploi temporaire, au motif: “le fait de faire vos recherches d’emploi sur Lille sans autorisation d’absence”, alors même que son PPAE prévoit cette zone de recherche!
2° situation.
Une demandeuse d’emploi, ayant exercé comme intérimaire chez Renault-Trucks durant 19 mois, ayant droit à 700 jours d’allocation, s’est vu accorder 212 jours d’indemnisation, dans l’ignorance de ces protestations individuelles!
3° situation.
Une demandeuse d’emploi, venue le matin même, désemparée, devant écrire une lettre pour se justifier et éviter une radiation punitive de 2 mois, sans qu’il soit tenu compte du fait qu’elle travaille de façon très précaire pour DEFI (mise à disposition de main d’oeuvre bon marché chez les particuliers), 5 heures en juillet, 10 heures en août!

A 11h30, une délégation est reçue par des responsables de l’ex-Assedic-Anpe qui se montrent incapables de statuer. Leur réponse nous parvient par l’intermédiaire de la police et des RG, “nous devons étudier les dossiers”!

A l’unanimité nous décidons de poursuivre la confrontation.

Enfin, après 5 heures d’occupation, pique-nique sur place, et face à notre détermination ainsi que notre indifférence aux intimidations, nous obtenons gain de cause par un engagement écrit de “réexaminer favorablement ces trois situations”.

Le porte-parole de AC14, nous rappelle que seul et isolé nous ne pouvons peser et faire aboutir nos revendications même si elle sont fondées, il nous invite à rejoindre un collectif et à être solidaire les uns des autres.
Nous avons fait, aujourd’hui, la démonstration que ensemble nous sommes les plus forts.

A l’heure où l’opinion public semble favorable à un durcissement des conditions faites aux chômeuses et chômeurs, le NPA répète et martèle que la précarité n’est pas un choix de vie, mais une exclusion subie, imposée, qui frappe de plus en plus et peut s’abattre sur chacun d’entre nous.
Nous exigeons l’interdiction des licenciements, un emploi digne pour toutes et tous, un salaire minimum de 1500 euros net, et un revenu d’au moins ce montant pour tous les privés d’emploi.
Nous affirmons que c’est aux banquiers, aux patrons voyous, aux capitalistes gavés de payer leur crise!

action pôle emploi 8 octobre 2009

action pôle emploi 8 octobre 2009

29 oct : action pole emploi rennes


Les comités de chômeurs de Rennes se sont donnés rendez-vous ce matin pour bloquer une plate-forme téléphonique dans une agence Pôle emploi et par la même occasion discuter avec des chômeurs et résoudre, si possible, collectivement les problèmes de radiation, suspension, etc.

Munis de casseroles et de thermos de café, nous avons déambulé dans le pôle emploi à notre guise. Le directeur d’agence ne s’est pas opposé et une fois la plate-forme trouvée (dans les étages), il a gentiment demandé à l’agent de sortir et de ne plus répondre. Ayant pris possession du bureau, nous nous sommes divisés, une partie redescendant pour differ des tracts et discuter avec les chômeurs et les conseillers, une autre restant occuper la plate-forme avec le directeur qui souhaitait répondre à nos revendications. Un long dialogue de sourds s’engageait. Cette discussion n’ayant pas suffit, on nous a envoyé le directeur adjoint départemental pour la deuxième heure. Celui-ci a craqué un peu plus rapidement sur la question du flicage des papiers.

Nous en avons profité pour appeler le directeur régional pour lui notifier l’occupation car apparemment il n’était pas au courant. Devant notre refus de décamper, ils ont fermés l’agence 45 minutes avant sa fermeture. Le temps de nous réunir et nous avons quitté les lieux.

Mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes 22 rue bellevue 35000 Rennes mcpl2008@gmail.com

le tract diffusé :

"3949"

Attention ça va couper !

Symptôme de la crise que

traverse actuellement pôle emploi,

nous venons de vivre une semaine

de grève d’une partie non-négligeable de son personnel.

Ces quelques 40% estiment

que leurs conditions de travail ne

sont pas satisfaisantes, ce qui les

empêche de rendre un service de qualité aux usagers, voir même transforme ce service en tout autre chose :

.Flicage des usagers et du personnel avec le suivi mensuel obligatoire

.Harcèlement du chômeur avec l’offre raisonnable d’emploi

.Gestion comptable des êtres pour atteindre des objectifs, mais lesquels?

.Paillasson pour des boites d’intérim gourmandes

.Collaboration à la nauséabonde chasse aux sans-papiers

Cette déshumanisation rampante s’affiche clairement dès l’entrée à pôle emploi. Notre premier contact ne se faisant plus qu’avec un téléphone et une machine vocale à qui l’on parle, et que l’on finit par confondre avec les conseillers humains, tant l’écoute et la compréhension semblent absentes de cette plateforme.

Nous voulons être conseillés et non baladés !

Nous voulons un véritable accompagnement adapté à chacun et non un accès standardisé !

Nous refusons la substitution d’un véritable accueil physique par un ersatz

couteux, peu pratique et discriminatoire.

Nous refusons d’être des victimes ! Nous prenons la parole ici comme dans plusieurs villes de France, où des actions similaires sont menées, avec comme proche horizon une grande marche des chômeurs et précaires du 20 novembre au 5 décembre.

Quelques numéros directs pour contacter les pôles emploi, pour exprimer sa colère, pour pouvoir joindre un conseiller directement et rapidement en cas de radiation ou encore pour remercier le directeur régional de sa bonne gestion ( les usagers étants selon lui satisfait du service rendu par pôle emploi) :

Revendications du Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes

Arrêt des sanctions et radiations, aussi bien humaines qu’informatisées

Abrogation de l’Offre Raisonnable d’emploi, pour la liberté de choix de son emploi

Suppression du suivi mensuel obligatoire, pour une information sur les droits et un accompagnement librement choisi à un rythme déterminé par les usagers et selon la disponibilité des conseillers

Inconditionnalité du RSA, à partir de 16 ans, doublement du RSA socle, pas de RSA "chapeau" au dessous du SMIC, augmentation générale des bas salaires, rétablissement et extension des droits connexes (allocations logement, CMU, transports gratuits...)

rétablissement de l’accueil humain dans les Pôle Emploi, ainsi que des lignes directes (suppression du 3949)

Mise à disposition par le gouvernement et Pôle Emploi d’une information fiable, claire et indépendante sur les droits des allocataires, les politiques de l’emploi, les lois et décrets en vigueur et en projet

L’arrêt de la sous-traitance et de l’externalisation des services du Pôle Emploi à des opérateurs privés

La liberté d’information et de parole dans les Pôle Emploi (arrêt des expulsions par la direction ou la police.)

La suppression des "lampes bleues", ce dispositif de traque des sans-papiers

Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes
22, rue de Bellevue, 35000 Rennes
mcpl@gmail.com

- Lettre ouverte de quelques précaires aux conseillers de Pôle Emploi

- Pour un mouvement des chômeurs et précaires à Rennes et ailleurs

Revue de presse d'octobre ...

Les chômeurs réclament un plan d'urgence

Les chômeurs, soutenus par des salariés de Pôle emploi, ont multiplié leurs actions depuis le 28 octobre à l'appel du collectif Droits nouveaux. Tous dénoncent la dégradation des conditions de la recherche d'emploi.

«Le stress de la recherche d'emploi rend les gens dingues» , murmure un homme, chômeur depuis peu, devant la scène qui s'est produite à l'entrée d'une agence Pôle emploi du XIXarrondissement de Paris. L'ambiance de l'espace Laumière a tourné au vinaigre devant une affichette proposant les offres d'emploi du Club Med. Enervée, une jeune chômeuse hurle qu'on ne veut pas lui faire une photocopie du précieux document, qui contient numéro de téléphone et adresse. En face d'elle, une conseillère au bord des larmes ne sait plus quoi dire, et cède sa place à d'autres agents, puis à la directrice adjointe. Brouhaha, discussion et retour au calme.

Cette montée de colère est courante dans les espaces feutrés de Pôle emploi, et parfois plus violente quand la file d'attente s'allonge. Là, l'incident est intervenu alors que l'agence est occupée, ce mercredi 28 octobre, par une trentaine de chômeurs du collectif Pour des droits nouveaux (dont AC!, les intermittents de la CIP-IDF et l'Appel et la Pioche). De telles actions d'occupation se sont répétées dans plusieurs villes de France pendant trois jours. «Il est temps de nous faire entendre pour obliger le gouvernement à répondre à l'urgence sociale» , expliquent Evelyne Perrin, une habituée des actions, membre d'Agir ensemble contre le chômage (AC!), et Diane, jeune militante de l'Appel et la Pioche, comité de précaires du NPA.

Dans ses tracts, le collectif exige la suppression de la plate-forme téléphonique du 3949 - «complètement déshumanisée» , se plaignent des chômeurs -, le rétablissement de l'accueil, l'arrêt des radiations et du suivi mensuel imposé, et que les chômeurs soient informés de leurs droits. Quelques jours plus tôt, un «plan d'urgence» a été présenté par le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP), demandant, entre autres, «la régularisation des inscriptions, la suppression de l'offre raisonnable d'emploi, une refonte du projet personnalisé d'accès à l'emploi (PPAE) de manière à garantir les droits des demandeurs d'emploi» .

La liste des revendications des chômeurs est longue, et le gouvernement «n'a proposé aucune réponse à la hauteur de la crise. Il y a des licenciements par milliers, mais aussi des plans sociaux de fait dont personne n'a parlé, avec des intérimaires qui ont presque tous perdu leur boulot. La situation est catastrophique, notamment pour les jeunes des quartiers populaires» , explique Evelyne Perrin. Une situation de forte tension est décrite par Sylvette Uzan-Chomat, membre du bureau national du SNU Pôle emploi: «Cela déborde de partout. On a une augmentation de plus de 20% du chômage sur un an et on va presque atteindre les 4 millions d'inscrits en comptant seulement trois catégories de chômeurs. On était déjà en insuffisance de personnel avant la crise, la fusion ANPE-Assedic n'a pas résolu les problèmes. C'était une illusion de dire que la fusion les résoudrait. Pôle emploi est totalement désorganisé, les personnels ne savent plus où ils en sont.»

A l'agence Laumière comme à celle de La Villette, l'afflux des chômeurs n'est pas maîtrisé. Tenu au devoir de réserve, un agent évoque rapidement la «surcharge de travail» , le «manque de moyens pour recevoir les demandeurs d'emploi, et le 3949, une usine à gaz» . Un autre explique que l'agence «attend 2 000 nouveaux demandeurs d'emploi dans les prochains mois, une prévision déjà établie». «Des agents de placement ont jusqu'à 170 dossiers dans leur portefeuille, ce n'est pas gérable» , admet le nouveau directeur du site, Emmanuel Beaufrère. Le ras-le-bol est évident, au point qu'à Marseille les salariés de Pôle emploi se mettront à nouveau en grève le 10 novembre. 50% des agents étaient en grève à La Réunion le 29 octobre. «On a appris vendredi par la direction que, dans le cadre de la solidarité interrégionale, des dossiers d'indemnisation sont traités par des régions pour d'autres régions. On essaie de masquer les sous-effectifs, mais cela ne peut pas tenir, c'est de l'ordre de la rustine» , souligne Sylvette Uzan-Chomat, qui parle de «situation de blocage» après une réunion des délégués centraux du personnel et de la direction qui s'est tenue le 30 octobre.

«De nombreux agents du Pôle sont favorables à notre action, mais semblent plutôt mal à l'aise à l'idée de nous manifester leur soutien» , rapporte Evelyne Perrin. Cependant, personne n'oppose de résistance quand les chômeurs du collectif débranchent le lecteur optique censé détecter de fausses pièces d'identité, nouvel outil de travail installé dans les agences pour le «flicage des sans-papiers» , selon le collectif. «Les allocs, c'est au faciès , n'hésite pas à dire Laurent, de la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France. Si vous avez l'air roumain, ou africain, ou maghrébin, il y a peu de chance pour que votre dossier passe dès votre arrivée. A Orléans, ils ont organisé un rendez-vous qui était un traquenard pour un sans-papiers. C'est ça qu'on est en train de demander à Pôle emploi!»

Au Pôle emploi de La Villette, Laurent parle pour les autres: «Il y a un énorme manque de personnel pour répondre aux questions des demandeurs sur leurs droits, et c'est pour cela qu'il y a des actions dans plusieurs villes, à Rennes, à Marseille... On a besoin de se défendre face à cette situation. Notamment avec l'instauration du RSA. Et on se retrouve aussi obligé d'accepter n'importe quel boulot avec l'offre raisonnable d'emploi. Et si on a 500 euros d'allocs, on risque de les perdre si on n'a pas un emploi à ce tarif-là après un refus.»

Anne acquiesce. Jeune comptable inscrite à l'agence de la rue Pelleport, dans le XXarrondissement de Paris, elle lance: «Cela ne m'intéresse pas de me battre pour montrer que je suis la meilleure candidate! Il n'y a pas assez d'emplois, c'est tout! Pourtant, il y a assez de travail pour tout le monde.» Anne raconte qu'elle a été sélectionnée parmi trois cents CV: «La plupart des personnes sont dans une course désespérée à la recherche d'emploi, leur profil ne correspond pas du tout au poste.» Elle non plus: «L'employeur a finalement choisi un candidat plus «stable», qui n'avait pas plein de CDD sur son CV comme moi! Si tous les employeurs raisonnaient comme ça, je n'aurais jamais d'emploi! Ma conseillère a avoué être obligé de me proposer ces postes.» «Les gens sont désarçonnés par l'attitude des agents» , raconte aussi Arièle Nugon, du Collectif unitaire contre le chômage et la précarité, qui a occupé le 30 octobre le Pôle emploi de Gibbes-Saint-Gabriel à Marseille.

Claude, un chômeur militant d'AC!, y demande au directeur de l'agence d'expliquer comment a été calculé le montant de son allocation: «Il a été incapable de répondre à sa demande , observe Arièle. Mais la répression et les contrôle s'intensifient. Il y a un fort sentiment d'injustice.» Les allocations sont souvent suspendues et la radiation intervient fréquemment à la suite d'une erreur: «Souvent, l'ordinateur envoie des lettres types qui ne correspondent pas au calcul que l'on fait. Ces dysfonctionnements techniques sont fréquents.» «Les démarches d'accompagnement des chômeurs par les collectifs pour débloquer les dossiers et défendre ce qui reste de droits des allocataires se multiplient» , décrit le Mouvement rennais des chômeurs et des précaires en lutte, dans une lettre ouverte aux conseillers de Pôle emploi. Beaucoup ignorent leurs droits ou abandonnent, résignés. Laurent donne un autre exemple de la confusion régnant dans les Pôles emploi: «Nicolas Sarkozy s'est vanté, il y a un an, de créer une prime de 500 euros pour certaines personnes, il prévoyait que 250 000 personnes seraient concernées, et Pôle emploi devait les informer. Il n'y en a eu que 3 000. Pôle emploi n'informe sur aucun droit!» Pourtant, «chômage et précarité, déjà très élevés avant la crise, explosent» , répète Evelyne Perrin. «Avec la liquidation des droits sociaux en cours, la situation est intenable!»

Thierry BRUN

Politis


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Humanisez le Pôle Emploi

Mlle Serrell / RADIO NOVA - vendredi 30 octobre 2009
Dessin de Pakman

Nouvelle hausse pour les chiffres du chômage + 0,8% (après +0,7 et +0,4). Sur un an, l'augmentation se situe à 25,1% ! La crise est bien là. Au 3949, la hotline du Pôle Emploi, pas grand monde…

Les agents du Pôle Emploi, même ceux qui n’ont pas "l’habitude" de faire grève dixit une syndicaliste, et les directeurs d’agence se sont mobilisés. Une grève de ras le bol ! En gros cette fusion ANPE-UNEDIC était censée améliorer l’accueil des usagers et c’est tout l’inverse qui s’est produit… Problème de formation et déshumanisation du service.

Toutes les fins mois (difficiles forcément) un collectif d’une trentaine d’associations (dont AC, Génération Précaire, la fondation Copernic) passe à l’attaque et mène des actions dans les Pôles Emploi. Evelyne de AC ! nous l'a dit : "les radiations abusives se multiplient et le 3949 marche très mal, il faut le remplacer par un accueil personnalisé"...

Trop d’attente au 39 49, 2H/3H parfois, et par mails des serveurs qui envoient des réponses complètement à côté de la plaque. Voilà ce qu'on nous a décrit. Y a quelqun ?

La vraie face du logo

Pour humaniser le Pôle Emploi, les militants et associatifs installent des affichent sur les panneaux vides, avec un récapitulatif des droits et pas que des devoirs. Surtout, ils font débrancher les détecteurs de faux papiers récemment mis en place ! Où comment demander aux agents de dénoncer des sans papiers ! Bienvenu à "Pôlice Emploi"...

Vous aussi, humanisez le Pôle Emploi. Puisque la grande majorité des embauches sont des CDD, vous êtes forcément concernés... Alors branchez-vous sur le bog du collectif "contre la précarité" : réunions hebdomadaires, actions en fin de mois et tout le mois de novembre jusqu'à une marche en point d'orgue le 5 décembre. Bien sûr si vous passez par un Pôle Emploi, pensez à faire débrancher le détecteur de faux papiers...

A lire : Le phone game de Bakchich info au Pôle Emploi

Qui sommes-nous ?

Plateforme unitaire de lutte contre le chômage et toutes les précarités...